La rééducation de l’écriture en psychomotricité – Modélisation et exercices (extrait)

Pour introduire l’écriture

Le graphisme qui comprend dessin et écriture est trop souvent réduit au geste de la main. En réalité, tout le corps participe à l’acte d’écrire. Son apprentissage sur les bancs de l’école s’obtient au prix du maintien de la station assise pendant 4 à 5 heures par jour. L’écriture, impliquant des capacités visuo- perceptives, motrices et cognitives, s’avère particulièrement coûteuse en termes de concentration et d’application. Il s’agit également d’une activité soutenue par la maîtrise du langage. Sa fonction est double : conserver (garder une trace de paroles et de pensées) et communiquer (pour soi et pour les autres).

Le Ministère de l’Éducation nationale parle de « véritable bouleversement cognitif qui s’opère lors de cet apprentissage » à l’école primaire ; l’objectif étant pour l’enseignant de :

« ne jamais isoler les trois composantes de l’écriture : la composante sémantique (le sens de ce qui est écrit), la composante symbolique (le code alphabétique) et la composante motrice (la dextérité graphique) ».

Du point de vue psychomoteur, l’acte d’écrire dépend de l’harmonie entretenue entre le pouvoir faire (équipement perceptif, neuro-moteur et cognitif), le savoir-faire (apprentissage, pédagogie) et le vouloir faire (désir, motivation). C’est également le produit d’investissements successifs de la part de l’enfant : du mouvement au tracé, du tracé au dessin, du dessin à l’écriture.

Extrait de « 100 Idées pour développer la psychomotricité des enfants »

Modélisation des paramètres intervenant dans le geste graphique

Nous proposons une modélisation de certains paramètres, susceptibles d’être renforcés spécifiquement en séance de psychomotricité (cliquer dessus) :

facteurs écriture psychomotricité

 

Exemples d’idées pour améliorer le geste et l’écriture

(cliquer sur l’image pour visualiser les idées 54 & 55)
Améliorer l'écriture [100 idées psychomotricité] D'Ignazio-Martin

Retrouver également dans ce chapitre 

  • Les repères d’âges lors de l’évolution du graphisme et de l’écriture
  • La dysgraphie
  • Les aménagements pédagogiques
  • Optimiser la prise du crayon
  • Comment optimiser l’installation au bureau (au niveau matériel et corporel)

 

Aurélien D’Ignazio & Juliette Martin, psychomotriciens D.E.

 

En savoir plus sur la motricité finehttps://www.psychomotricien-liberal.com/2018/02/22/la-motricite-fine-en-psychomotricite/

En savoir plus sur l’organisation dans l’espacehttps://www.psychomotricien-liberal.com/2018/02/24/lespace-en-psychomotricite/

En savoir plus sur le bilan graphomoteur et les indications en psychomotricité :  https://www.psychomotricien-liberal.com/indications/#dysgraphie

 

Pour aller plus loin 

Albaret, A., Kaiser, M.-L. et Soppelsa, R. (2013). Troubles de l’écriture chez l’enfant. Des modèles à l’intervention. Bruxelles : De Boeck-Solal.

Albaret, A. et Soppelsa, R. (2015). Rééducation des troubles de l’écriture et de la motricité manuelle chez l’enfant. Manuel d’enseignement de psychomotricité, vol. 2, Méthodes et techniques, p. 330-342. Bruxelles : De Boeck-Solal.

Dumont D. (2016). Le geste d’écriture. Paris : Hatier Pédagogie.

Rapport Éducation nationale éduscol (2015). L’écriture à l’école maternelle. (En ligne sur http://eduscol.education.fr/ cid91998/graphisme-et-ecriture.html)

Thoulon-Page, C., de Montesquieu, F. (2015). La rééducation de l’écriture de l’enfant et de l’adolescent. Paris : Elsevier Masson.

 

 

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